On se retrouve aujourd’hui pour ma 3ème Review Movie sur Black Panther, dernier succès en date de l’écurie Marvel, réalisé par Ryan COOGLER.
Avant de commencer, je souhaite changer mon style de présentation des reviews.
Dans mes deux précédentes reviews (Thor – Ragnarok et Justice League), je résumais de façon assez détaillée. Désormais pour éviter les longueurs et le SPOIL (je préviendrais et ce sera en surbrillance), il y aura trois grands parties, une première traitant le scénario, la réalisation, les graphismes, la bande-son et l’émotion reçue, une deuxième partie sur les personnages et enfin, la dernière partie portant sur les easter eggs. Let’s go !
Le 18ème Film du MCU est-il une bombe visuelle ? Est-ce que c’est une des meilleures productions de la Maison des Idées ? Peut-il attirer tout le monde, même en ayant des connaissances limitées sur l’univers du personnage ? Vous vous doutez que ce sera un grand OUI ! Réponse digne du fanboy que je suis.
C’est parti !
Rapide résumé : T’Challa est de retour au pays après les évènements de Civil War et est sur le point de reprendre le trône auprès de sa mère Ramonda, sa sœur Shuri, son ex-petite amie Nakia et les Dora Milaje, sa garde rapprochée dirigée par Okoye.
Malheureusement, pour lui, Erik Stevens alias Killmonger, un mercenaire ultra-violent SPOIL (et Wakandais lui aussi) s’associe à Ulysses Klaue (vu dans Avengers – Age of Ultron) pour s’emparer de la place de Roi du Wakanda.
Plongé dans cette nation imaginaire, un subtil mélange entre futur utopique et culture africaine, nous allons suivre Black Panther à travers des combats rituels pour légitimer sa place de souverain, et sa quête pour empêcher Killmonger de transformer le Wakanda en pays guerrier.
Le film est bien équilibré et switche parfaitement entre actions et discussions. Les traits d’humour typiques de Marvel sont employés quand il le faut sans couper le récit et l’avancement de l’histoire (à l’inverse de Ragnarok qui exploitait la formule Gardiens de la Galaxie sans la maîtriser).
On compte 5 scènes d’actions (car je l’avoue quand je vais voir un film de SH c’est avant tout pour ça) :
Le « sauvetage » de Nakia, où T’Challa combat des ravisseurs de femmes dans la jungle. Ici, on est dans un style « camouflage », dans le noir. C’est assez prenant et permet au film de débuter violemment. Black Panther est comme une ombre et on a le droit à une scène similaire à Batman v Superman dans le squat au début du film où le flic découvrait Batman dans le coin du mur. Ici, c’est un mercenaire avec sa lampe qui aperçoit T’Challa fondu avec les branches.
Le premier combat rituel contre M’Baku : splendide, au bord d’une chute d’eau qui nous donnerait le tournis. La pression des guerriers qui les entoure à chaque coup ravageur, les tenues traditionnelles et la cérémonie qui retire les pouvoirs de Bastet nous font découvrir un peu plus le personnage et son environnement.
La course poursuite à Séoul : le retour de Klaw ! Après un énorme (faux) plan séquence dans un casino clandestin où l’on switche entre T’Challa, Nakia et Okoye, on passe à l’extérieur. Klaw et son bras sonique font d’énormes dégâts et Shuri contrôlant la voiture de sport depuis son labo et une superbe idée (le vibranium modélise la voiture dans le labo : c’est une sorte de VR ultra-immersive).
Le second combat rituel contre Killmonger : aux premiers abords on peut se dire : Quoi ? Encore la même rengaine, le rituel, les tenues etc… Mais dès que le combat commence, Killmonger nous offre une bastonnade toute en puissance face à T’Challa qui va avoir bien du mal face à lui.
La bataille finale : Entre le champ de bataille qui oppose les partisans de Black Panther (Nakia et Shuri sont au top, surtout la cadette de T’Challa et ses « Panther Gloves ») et ceux de Killmonger (dont W’Kabi mari d’Okoye et chef de la Tribu de la Bordure), le combat aérien de vaisseaux mené par Everett Ross et le duel Mano-a-Mano des deux Panthers, on ne sait où donner de la tête. Le film ne pouvait nous offrir un meilleur final.
Les scènes « technologiques » sont également très intéressantes et mettent en avant Shuri qui sera surement un atout majeur dans Infinity War (ma main à couper que c’est elle qui est l’origine du nouveau bouclier de Cap’).
Niveau scénario et réalisation, on est donc sur un sans-faute malgré 2 points noirs pour ma part SPOIL la mort de Klaw que j’aurais voulu voir dans le MCU et le scénario perdu de COOGLER qui impliquait Sergei Kravinoff alias Kraven le Chasseur (toujours ces histoires de droits…).
Côté graphismes, les plans larges sur la Wakanda sont superbes et mon coup de cœur est pour la chute d’eau où se déroule les deux combats rituels.
Les costumes de chaque personnage sont géniaux, visuellement (mélange entre technologie et traditionnel) et fonctionnellement (comme le collier qui permet de revêtir l’armure. Stark n’a qu’à bien se tenir !). Le seul point faible : certains passages au début du film et à Séoul semblent flous de par la rapidité d’action.
Pour la bande-son, Kendrick Lamar est aux commandes, je regrette juste de ne pas l’avoir assez entendu mais on reconnait sa pâte notamment sur les thèmes « lourds » et puissants qui accompagnent les apparitions de Killmonger.
Enfin, le dernier point du film est celui qui pêche : l’émotion. Les Gardiens Vol.2 m’avait fait pleurer avec l’enterrement de Yondu, le retour de Hulk dans Ragnarok m’avait donné des frissons. Ici, on ne ressent pas vraiment d’enjeu et aucune scène (sauf celles d’actions où on se prend une claque) ne m’a fait vibrer. Que ce soit la discussion père-fils entre T’Challa et T’Chaka ou celle de Killmonger et son père : nada.
Dommage car le film est monté et réalisé à merveille, il ne lui manquait que cette touche. Ce problème est lié au fait que Black Panther n’est pas (encore) un emblématique de Marvel (pour les néophytes).
Les message du film passent très bien sans être poussif ou forcément là pour dire : "Wouhou ! On est là ! Regardez on traitent des problèmes de notre société actuelle !". Que ce soit la mis en avant de femmes forte (Shuri, Okoye...) ou le problème du racisme (dont Killmonger est une réponse et T'Challa une autre : répondre par la violence et répondre par l'intelligence), le film sait les amener sans nous les fourrer dans le cerveau comme un gavage d'oies.
Pour faire une comparaison, je vais utiliser le Ghostbusters de 2016 : il a été fait pour des femmes avant d'être fait pour des fans. Il n'y a aucun mal à ça, mais pas sur une franchise qui doit avant tout plaire à une génération. Quand le film a été critiqué négativement, la réponse a été : "oui mais c'est parce qu'il y a des femmes dans les rôles principaux". Ce qui est faux puisque c'est la mauvaise réalisation qui a gâché le film, parce que le message se voulait poussif.
Dernier malus : j'ai cru que le dernier joyau de l'infini serait dans les yeux d'Heimdall (lié à sa capacité à voir dans tout l'univers), puis dans la bague de T'Challa (c'est le rituel et l'herbe-cœur qui permettait d'accéder aux âmes des ancêtres). Donc toujours pas de news sur la dernière pierre... Marvel a intérêt à la sortir avec panache dans Infinity War !
PERSONNAGES
Black Panther : Chadwick Boseman nous offre un héros resplendissant, très évolué technologiquement (plus que Stark s’il le voulait je pense) mais aussi dans ses compétences (pouvoirs de la Panthère). La surprise de Civil War continue d’en être une dans ce film. Seul point faible : pas si fort que ça au corps à corps quand il n’a plus ses pouvoirs. Sans l'herbe-cœur et donc sans ses pouvoirs, il se fait massacrer par Killmonger et se retrouve limite-limite face à Man-Ape.
Killmonger : Que dire… Michael B. Jordan est une révélation pour le monde du cinéma en général, après Creed (du même réalisateur), le voilà dans Black Panther et il envoi du très lourd. Un sans-faute pour l’un des rares méchants charismatiques du MCU (Seul Loki reste devant lui et je ne compte pas encore Thanos). Pour chipoter : un background enfance à l’âge adulte survolé (c’est un mercenaire costaud quoi) mais le message du film (la ségrégation raciale principalement) lié à sa vengeance compense largement ce « défaut ».
Shuri : La sœur de T’Challa, génie de technologie. Son rôle est très bien exploité, elle est parfaitement à la limite de la modernité Wakandaise et des traditions. Son costume (les incisives de panthère…) et ses scènes de combats sont de gros points forts.
Nakia : ma petite déception, je l’ai trouvé plus agaçante qu’autre chose. Pas vraiment d’avancement dans l’histoire que ce soit en général où sa relation avec T’Challa. Heureusement qu’elle nous offre du bon côté baston.
Okoye : Cheftaine des Dora Milaje, Okoye est déjà plus intéressante que Nakia de par sa fonction et SPOIL de rester aux côtés de Killmonger après sa prise de pouvoir. Côté action, je ne vais plus en parler, on va dire que je suis sponso après.
Klaw : Un ennemi emblématique de Black Panther. Enfin à l’action avec notamment son bras assez différent du comics mais tout aussi efficace. Il est un bon argument pour permettre à Killmonger d’entrer au Wakanda et remonté lire le SPOIL sur mes déceptions scénario pour savoir ce que je pense de son traitement.
Everett Ross : Après Gollum, passons au Hobbit ! Martin Freeman à un rôle beaucoup plus exploité que dans Civil War et on ne s’en plaint pas. Sa scène dans le vaisseau commandé à distance est juste formidable et le met en avant sans partir dans la surenchère.
Man-Ape / M’Baku : on a trouvé notre Skurge pour ce film ! M’Baku est clairement le faux-méchant : rival de T’Challa qui reste toutefois fidèle au Wakanda quand il le faut. C’est celui qui apporte principalement les touches d’humour dans le film.
Je ne vais pas m’attarder sur le reste des personnages que sont la mère et le père de Black Panther qui sont importants sans voler la vedette. W’Kabi et Zuri font avancer plus le récit (W’Kabi veut venger son père de Klaw qui a dérobé du vibranium en 1992 et Forest Whitaker est un pont entre T’Challa et Killmonger) mais restent secondaires.
REFERENCES & EASTER EGGS
Avant de vous quitter pour cette review, un petit tour des références et easter eggs dans le film. Il y en a peu que j’ai trouvé aux premiers abords de par ma faible connaissance du personnage mais je me suis rattrapé avec « Je suis Black Panther » de la collection Marvel Anthologie dont je ferais une review prochainement.
Les scènes post-génériques.
Au nombre de 2, la première concerne la révélation des ressources du Wakanda au reste du monde et est assez anecdotique. La deuxième par contre est la dernière friandise qu’on nous donne avant IW : Des enfants sont effrayés par le « Loup Blanc » (White Wolf qui fait écho à Hunter, le seul blanc et frère adoptif de T’Challa dans les comics) qui se révèle être le Soldat de L’Hiver alias Bucky Barnes, cryogénisé jusqu’à ce qu’on trouve une solution à son esprit perverti à la fin de Civil War. Shuri s’occupe de lui désormais. Cette scène est de plus en lien avec une phrase que dit Shuri dans le film quand Ross débarque au Wakanda : « Encore un blanc à soigner ».
Stan Lee
L’incontournable créateur de Spider-Man, Iron Man, des X-Men, des FF et j’en passe est de retour dans la peau d’un joueur de casino à Seoul qui repartira en empochant ce qu’avait laissé sur table T’Challa.
Le Roi Lion
Simple hallucination de ma part ou réelle référence ? Quand T’Challa part rencontrer ses ancêtres et anciens Black Panther, la scène est très similaire à celle dans le Roi Lion où Simba parle avec l’esprit de son père Mufasa.
Retour vers le futur
Quand Shuri propose de changer les « sandales royales » de T’Challa par sa dernière invention, des chaussures qui se referment sur le pied toute seule, elle ponctue par : « c’est comme dans ce film des années 80 que père adorait ». Très facile celui-là.
Les Tenues
Tout d’abord celles traditionnelles que portent T’Challa et M’Baku durant leur combat.
Le collier doré « trop voyant » que s’appropriera ensuite Killmonger est une référence directe au costume courant de T’Challa dans les comics.
Le masque africain que porte Killmonger au début du film est également une référence à son costume sur papier.
Duel face au Rhino
Deux références que je n’avais pas remarqué et qui font une référence au Comics Panther’s Rage : la première c’est la chute. Killmonger attrape Black Panther, le soulève au-dessus de sa tête et le balance par-dessus les chutes d’eau.
La deuxième c’est le duel entre T’Challa et… un rhinocéros envoyé par la tribu de la frontière.
Reconversions intéressantes
Pas vraiment une référence mais plutôt une coïncidence : Chris Evans et Michael B. Jordan ont tous les deux joués la torche humaine par le passé pour finalement rester dans l’Univers Marvel mais en quittant la Fox pour Disney.
Voilà pour cette review sur Black Panther, la première bombe de 2018 ! On se retrouve très vite pour une review sur l’anthologie « Je Suis Black Panther », et en Avril, pour ce que nous attendons tous depuis 10 ans : Avengers – Infinity War.
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A la prochaine !
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